Amour libre mais pas d’appartement

auteur

Jànos Tardos

Journaliste
France

Jànos Tardos, journaliste hongrois, est né dans une famille juive, de deux parents très actifs au sein du parti communiste dans les années 1940. L’arrestation de son père a profondément affecté Janos, qui a perdu toute sympathie pour les idéaux communistes. C’est alors qu’il commence à partir à l’étranger. Les habitants du bloc de l’Est étaient autorisés à effectuer un voyage à l'étranger par an, mais grâce à l’intervention de sa mère, il a pu en faire deux par an. En 1981, Janos est parti en vacances en France, mais il a finalement décidé d'y rester. Neuf ans plus tard, à la chute du régime communiste, Janos est rentré en Hongrie.

Carte Postale

Islande, Reykjavik
-21.89; 64.14
Recto de la carte postale, auteur: Jànos Tardos
Verso de la carte postale, auteur: Jànos Tardos
Texte
Cher M. Tardos, merci beaucoup de votre lettre, qui m’est parvenue avec un certain retard. Je passe beaucoup moins de temps à Paris désormais. Je vous appellerai à mon prochain passage. Veuillez recevoir toute ma sympathie et ma grande admiration pour la Hongrie.
Milan Kundera
En 1989, Jànos Tardos essaie d’entrer en contact avec le célèbre écrivain et dissident tchèque Milan Kundera pour un documentaire sur la Révolution hongroise de 1956.

Archives Personnelles

Mariage

Mariage de Marek, un ami de Janos, en Pologne.

Pays: République Populaire de Pologne / année:

Mariage de Marek, un ami de Janos, en Pologne. Jànos Tardos a effectué plusieurs voyages en Pologne. S’agissant d’une république socialiste, il était possible de s’y rendre avec le passeport rouge, un mini-passeport permettant de se déplacer au sein de l’Union soviétique et de quelques pays socialistes. Il a pu y réunir quelques samizdats et documents sur Solidarnosc, pour les diffuser une fois de retour à la maison.

À Paris

Janos avec son père, l’écrivain Tibor Tardos, à Paris.

Pays: République Populaire de Hongrie / année:

Janos avec son père, l’écrivain Tibor Tardos, à Paris. Activiste communiste dans les années 1940, le père de Jànos a été jeté en prison lors de la Révolution hongroise de 1956. Il a donc décidé de quitter le pays en 1963 pour rejoindre Paris en tant que réfugié. À cette époque, nombre d’intellectuels des pays soviétiques ont effectué le même trajet que le père de Jànos pour s’installer à Paris.

Après la Révolution hongroise

Janos à la crèche, le troisième en commençant par la gauche.

Pays: République Populaire de Hongrie / année:

Janos à la crèche, le troisième en commençant par la gauche. Cette photo de Jànos a été prise en 1959, peu après la Révolution hongroise de 1956. Ce soulèvement a été brutalement réprimé par les troupes soviétiques, qui ont envahi le pays et installé un nouveau gouvernement en 1957. Les années suivantes allaient être marquées par la neutralisation de toute forme de contestation et l’endoctrinement politique, avec l’objectif de consolider le communisme dans le pays.

Le baraquement le plus joyeux du camp socialiste

La classe du frère cadet de Janos, Tibor.

Pays: République Populaire de Hongrie / année:

La classe du frère cadet de Janos, Tibor. Cette photo du frère de Jànos, Tibor, a été prise en 1965. À partir des années 1960, le gouvernement de Jànos Kàdàr a déclaré que la période de « consolidation du socialisme » faisant suite au soulèvement de 1956 était terminée et il a engagé des réformes libérales. Cette période d'élargissement des libertés vaudra à la Hongrie le surnom du « baraquement le plus joyeux du camp socialiste ».

Le passeport français de Jànos

Le passeport français de Jànos, reçu en 1990.

Pays: République Populaire de Hongrie / année:

Le passeport français de Jànos, reçu en 1990. Jànos a vécu à Paris pendant neuf ans. Il s’est vu octroyer la nationalité française le 15 janvier 1990. Peu après ce changement de nationalité, Janos est reparti en Hongrie pour participer au changement de régime en tant que journaliste.